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Pierre Péladeau
Homme d’affaires réputé, reconnu pour son franc-parler, il bâtit un véritable empire médi-atique, à partir de zéro. Ayant lui-même apprivoisé le métier de camelot, il fait l’acquisition d’un hebdomadaire du quartier Rosemont à Montréal, en 1950, grâce à un prêt de 1 500 dollars obtenus de sa mère. Une décennie plus tard, le 15 juin 1964, il lance son propre quotidien, Le journal de Montréal, pendant un conflit de travail qui paralyse son principal rival La Presse.
Il finit par supplanter un autre quotidien de format tabloïd, le Montréal-Matin, qui doit fermer ses portes le 27 décembre 1978. Pour vendre de la copie, il adopte une formule inspirée de la presse britannique: les quatre «s», sexe, sang, sport et spectacles. Il recrute des journalistes vedettes comme: René Lévesque, Jacques Beauchamp et André Rufiange. Il fonde Québecor en 1965.
Pierre Péladeau apporte son soutien au quotidien Le Devoir lorsque ce dernier connaît des difficultés financières puisqu’il ne le considère pas comme un concurrent du Journal de Montréal. Indépendantiste, il assure l’impression et la distribution du Devoir, moyennant un prêt d’argent à longue échéance. Pendant trois décennies, il multipliera les acquisitions dans le domaine de la presse écrite, et de l’imprimerie, et lancera des dizaines de nouvelles publications.
Redoutable gestionnaire, il réussit, au cours de sa vie, à éviter tout conflit de travail avec son personnel. Il combat pendant plusieurs années un état maniaco-dépressif et une dépendance à l’alcool. Il devient mécène pour l’orchestre métropolitain de Montréal et de multiples autres causes.
Pierre Péladeau est né le 11 avril 1925, à Outremont et meurt à Montréal,
le 25 décembre 1997, à l’âge de 72 ans.
Résumé biographique rédigé par Claude Morin journaliste